Cycle de l’eau

L’eau, un enjeu capital

La protection de l’eau est un enjeu majeur au cœur des problématiques écologiques, climatiques et sociales actuelles.

Depuis 2010, la Communauté de communes Caux-Austreberthe mets en œuvre une politique de protection de la ressource du Bassin d’Alimentation de Captage de Limésy-Becquigny.

Qu’est-ce qu’un B.A.C ?

Un B.A.C. est une zone où l’eau qui tombe sur le sol peut être pompée par une station de captage. Le B.A.C. de Limésy-Becquigny couvre 6 100 hectares, comprend 17 communes et plus de 154 exploitations agricoles. Environ 70% de ce territoire est agricole.

Pourquoi protéger le B.A.C ?

Il n’y a qu’un seul captage d’eau pour plus de 20 000 habitants dans la Communauté de communes Caux-Austreberthe. Protéger ce captage est essentiel pour garantir une eau de qualité au robinet. En 2009, le Grenelle de l’Environnement a classé ce captage comme prioritaire, demandant des actions pour le protéger des pollutions et améliorer sa qualité.

Le captage de Limésy-Bécquiny est sensible

Comme la plupart des captages du Pays de Caux, le captage de Limésy est particulièrement vulnérable à différentes sources de pollutions d’origine agricole et non agricole : désherbants chimiques, excès d’engrais, particules de terre…

Ces pollutions sont causées par :

  • Les sols sensibles à l’érosion,
  • Le climat,
  • Les pratiques agricoles,
  • Les usages des particuliers et collectivités sur les espaces verts.

Il y a aussi de nombreux puits naturels, appelés « bétoires », qui transportent directement les eaux de surface vers la nappe souterraine.

bétoire

Comment délimiter un B.A.C. ?

Pour délimiter un B.A.C., on étudie le sol et l’écoulement de l’eau. Cela aide à comprendre quelle partie de la nappe souterraine alimente le captage et doit être protégée. Le B.A.C. de Limésy couvre plus de 6 100 hectares, avec 154 exploitations agricoles, 17 communes et de nombreuses routes.

Des programmes d’actions pour protéger le captage

En 2008, le préfet de Seine Maritime a listé 12 captages soumis à des pollutions agricoles, dont celui de Limésy-Becquigny. Ce captage a été choisi comme prioritaire pour mettre en place des actions de protection. Un arrêté a été rédigé pour délimiter la zone de protection et lancer un programme pour réduire les pollutions.

Premiers programmes d’actions pour l’eau

Objectif : améliorer la qualité de l’eau au captage

Réduire les polluants par ruissellement :

    • Garder les surfaces en herbe

    • Sécuriser les zones d’infiltration rapide (bétoires)

    • Planter de l’herbe dans les zones d’érosion

    • Limiter le ruissellement dans les cultures de pommes de terre

Réduire les produits phytosanitaires :

    • Sensibiliser les agriculteurs à mieux utiliser les produits phytosanitaires

    • Accompagner individuellement les agriculteurs

    • Réduire les pesticides sur les cultures

    • Encourager l’agriculture biologique

Optimiser la fertilisation azotée :

    • Sensibiliser les agriculteurs à mieux utiliser l’azote

    • Analyser la dynamique de l’azote sur des parcelles de référence

    • Peser le colza en hiver

    • Accompagner individuellement les agriculteurs

    • Analyser les effluents d’élevage

    • Sécuriser les réservoirs d’azote liquide

Participation des agriculteurs :

    • Suivre le nombre d’agriculteurs engagés

    • Suivre la participation aux réunions et animations

Limiter les transferts rapides :

    • Suivre les surfaces en herbe et accompagner les éleveurs

    • Protéger les bétoires et suivre les aménagements

    • Limiter l’érosion dans les champs de pommes de terre

Réduire les pollutions phytosanitaires :

    • Sensibiliser les agriculteurs à mieux utiliser les phytosanitaires

    • Accompagner individuellement les agriculteurs

    • Encourager les pratiques alternatives et l’agriculture biologique

Réduire les pollutions azotées :

    • Sensibiliser et accompagner les agriculteurs à mieux utiliser l’azote

    • Analyser les effluents et la dynamique de l’azote

    • Sécuriser les zones de stockage

Limiter la turbidité de l’eau :

  • Suivre l’évolution des surfaces en herbe
  • Protéger les bétoires
  • Limiter l’érosion par des aménagements d’hydraulique douce
  • Limiter le ruissellement dans les cultures sensibles

Réduire l’usage des produits phytosanitaires :

  • Sensibiliser et accompagner les agriculteurs à utiliser moins de produits phytosanitaires
  • Encourager les techniques alternatives et l’agriculture biologique

Contenir l’impact de l’azote :

  • Sensibiliser et accompagner les agriculteurs à mieux gérer l’azote
  • Mettre en place des actions collectives pour la gestion de l’azote

Agir sur des enjeux transversaux :

  • Soutenir l’élevage et maintenir les surfaces en herbe
  • Accompagner les transitions agricoles
  • Développer des filières favorables à la ressource en eau
  • Protéger les terres agricoles et les infrastructures agroécologiques

Actions non agricoles

Implication des communes et habitants :

  • Suivre les pratiques de désherbage
  • Sensibiliser les habitants sur la qualité de l’eau et l’assainissement
  • Diagnostiquer les activités industrielles et artisanales

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